P a r t i e VI

La protection de la nature

Содержание:

  1. LA PROTECTION DE L’ATMOSPHERE
  2. L’EAU : UNE RESSOURSE A PRESERVER
  3. LA PROTECTION DE LA NATURE ET DES PAYSAGES
  4. LA POLITIQUE DES DECHETS
  5. LA LUTTE COMSTANTE CONTRE LA POLLUTION DES SOLS
  6. VILLES ET CAMPAGNES, CENTRALISATION ET DIVERSITE

Au cours des dernières années, la protection de l’environnement est apparue comme une nécessité qui dépasse les frontières d’un État pour atteindre une dimension planétaire. Cette prise de conscience a donné lieu à de nombreux traités, directives et conventions. La France est engagée dans plus d’une centaine de textes conclus dans le cadre européen et dans une trentaine à l’échelle mondiale. De plus, elle a joué un rôle moteur dans bien des négociations.

LA PROTECTION DE L’ATMOSPHERE

Depuis 1997, la France a fait de la lutte contre la pollution de l’air une de ses priorités. Elle s’est attachée à mettre en place une politique dont l’objectif est de réduire de façon permanente les émissions de polluants dans l’atmosphère. Un dispositif législatif et réglementaire, moderne et intégré, portante à la fois sur la surveillance et l’information du public, les normes de la qualité de l’air à respecter et la réduction des émissions à la source a été mis en place.

La France a été le premier pays à adopter, en janvier 2000, un programme national de lutte contre les changements climatiques qui prévoit une centaine de mesures afin de ramener en 2010 ses émissions de gaz à effet de serre à leur niveau de 1990. La France suit depuis de très nombreuses années une politique de prévention et de gestion des risques industriels qui s’applique à l’ensemble de son territoire, et donc dans les zones pouvant induire des effets transfrontaliers de longue distance. Elle s’est engagée sur le plan international, dans le cadre du protocole de Göteborg, à réduire ses émissions d’oxydes d’azote et de composés organiques volatils (COV) d’environ 40 % entre 1999 et 2010. Elle a adopté en juin 2003 un programme de réduction des émissions qui concerne l’ensemble des secteurs (industrie, transports, bâtiment, agriculture) et touche différents domaines : technique (carburants, technologie des moteurs, véhicules au gaz, véhicules électriques, réduction des émissions dans l’industrie...), organisationnel (plans de déplacements urbains, urbanisme...), fiscal.

www.lemonde.fr/.../alerte-a-la-pollution-l-inerti

L’EAU : UNE RESSOURSE A PRESERVER

Comparée à d’autres pays, la France est favorisée par l’abondance de ses ressources en eau. Cependant, ces dernières, inégalement réparties sur le territoire, sont fragiles.

Le 23 octobre 2000, une directive établissant un cadre pour une politique communautaire dans le domaine de l’eau a été adoptée. Elle conforte le dispositif français qui organise la gestion de l’eau par grand bassin hydrographique, avec des comités de bassin qui rassemblent les représentants des collectivités territoriales, des usagers et des associations ainsi que des services de l’État. Elle a pour objectif de retrouver le bon état écologique des eaux d’ici 2015.

Un grand débat national a été lancé afin de déterminer avec l’ensemble des acteurs de l’eau les aménagements à apporter à la politique française de l’eau pour faire face à ces enjeux. L’année 2003, année mondiale de l’Eau, a constitué pour la France une opportunité symbolique de répondre aux enjeux nationaux en écho aux engagements pris par la communauté internationale et particulièrement par la France à Johannesburg, puis lors du troisième Forum mondial de l’eau. <…>

Les nappes d’eau souterraines ne sont pas épargnées par la pollution dans les régions d’agriculture intensive. Pour maîtriser les pollutions d’origine agricole, les pouvoirs publics s’appuient sur la combinaison de différents outils : réglementaires, économiques ou basés sur le volontariat. Quant à la pollution domestique, la France s’est engagée à achever la collecte et le traitement des eaux usées d’ici 2005 au plus tard. Depuis 1992, les aides et les investissements ont été considérablement augmentés.

Les eaux maritimes sont également concernées par la lutte contre la pollution, qu’elle soit d’origine agricole, urbaine, industrielle ou qu'elle résulte d'une catastrophe maritime. Chaque année, les plages situées le long des 5,500 km du littoral français attirent des millions de touristes. La surveillance des eaux de baignade est effective dans plus de 700 communes balnéaires. Tout au long de l’année, plus de 20,000 prélèvements effectués en mer sont analysés pour vérifier la qualité des eaux de baignade et leur conformité à la réglementation européenne, chaque campagne annuelle donnant lieu à la publication d’un palmarès avant la saison estivale. Au niveau communautaire, une nouvelle directive européenne établit un cadre pour une politique communautaire de l’eau et vise à atteindre une bonne qualité de l’eau de mer avant 2015, et un bon état écologique des estuaires et des eaux côtières (jusqu’à un mille de la côte), mais aussi le bon état chimique des eaux territoriales (jusqu’à douze milles des côtes).

web.tiscali.it/profgaetano/L'eau.htm

LA PROTECTION DE LA NATURE ET DES PAYSAGES

La diversité des milieux naturels se traduit par une grande richesse de la flore et de la faune sauvages. La France a adopté une loi sur la protection de la nature dès 1976. Depuis 1982, plus de 14,000 espaces, répertoriés dans 896 zones naturelles d’intérêt écologique faunistique et floristique (ZNIEFF), ont été identifiés et étudiés. Pour répondre à la directive européenne « Habitats », adoptée le 21 mai 1992, sur la conservation des habitats naturels, de la faune et de la flore sauvages, la France complète ce premier recueil de données. Depuis 2004, le réseau Natura 2000 regroupe tous les sites intéressants et assure la conservation de la biodiversité au sein de l’Europe.

Les parcs nationaux, dont la partie centrale est inhabitée, restent les fleurons du dispositif de protection des espaces naturels. Il en existe six en France métropolitaine et un en Guadeloupe. Quatre projets sont à l’étude : la forêt amazonienne de Guyane, la mer d’Iroise en Bretagne, les Hauts de la Réunion et le parc marin corse. Ces parcs couvrent au total 992,000 ha dont 37,1000 de zone dite centrale, sous haute protection. Alors que les parcs nationaux, à l’exception de l'île de Port-Cros, sont situés dans des massifs montagneux, les trente-cinq parcs naturels régionaux sont répartis sur l’ensemble du territoire : monts d’Arrée, ballons d’Alsace, Camargue, Brenne, Luberon... <…>

Dotés d’une législation plus souple que celle des parcs nationaux, ces parcs régionaux sont certes voués à la protection de l’environnement, mais aussi au développement équilibré des différentes activités économiques. Il existe enfin de nombreuses réserves naturelles qui appartiennent à l’État, aux communes ou encore à des propriétaires privés. Elles constituent parfois le dernier refuge d'espèces menacées. Il existe aujourd’hui 132 réserves naturelles, parmi les plus connues figurent celles des Aiguilles Rouges dans les Alpes et du Banc d’Arguin dans le bassin d’Arcachon.

www.lavandou-tribune.com/.../Environnement...

LA POLITIQUE DES DECHETS

Dans tous les pays industrialisés, la quantité de déchets, ordures ménagères ou déchets industriels, ne cesse d’augmenter. Chaque année, la France produit plus de 28 millions de tonnes d’ordures ménagères. La production globale a plus que doublé en trente ans pour atteindre aujourd’hui plus de 460 kilos en moyenne par personne et par an. La part des grosses agglomérations est beaucoup plus lourde que celle des communes rurales. En moyenne 30, 000 tonnes par jour d’ordures ménagères sont brûlées dans près de trois cents incinérateurs dispersés sur le territoire français. Dans les plus grosses usines d’incinération, le potentiel énergétique est récupéré sous forme de chaleur et d'électricité, dans le cadre de la cogénération. Le but est de produire moins de déchets à la source et de valoriser ou de recycler ceux qui subsistent. L’incinération des déchets vise à prévenir ou réduire la pollution de l’air, de l’eau et du sol en résultant, conformément à la directive européenne de décembre 2000. Le tri des ordures domestiques par les ménages devient une priorité, Outre le plastique, c’est le recyclage du verre qui a obtenu, en France, les meilleurs résultats. La quantité de verre récupéré a plus que doublé en l’espace de quinze ans, atteignant 61 % aujourd’hui.

Depuis le 1 janvier 1993, les industriels sont obligés de contribuer à financer ou d’assurer l’élimination des emballages qu’ils lancent sur le marché. L’objectif consiste à en recycler 75 %. La loi du 13 juillet 1992 qui a contraint, à compter de 1996, chaque département à élaborer un plan d'élimination des déchets ménagers, concerne aussi les déchets de l’industrie. Ces derniers représentent quelque cent millions de tonnes. Les déchets spéciaux suivent différentes filières d’élimination. Ils sont incinérés ou subissent des traitements physico-chimiques de détoxication ou sont, c’est le cas pour la moitié d’entre eux, enfouis dans une des onze décharges contrôlées qui leur sont réservées. Depuis 2002, seuls les déchets ultimes peuvent y être stockés. La nouvelle réglementation a prévu la création, sur chaque site de traitement ou de stockage de déchets, d’une commission locale d’information et de surveillance, à laquelle participent riverains et associations. Enfin, le 1 avril 1993, une taxe sur la mise en décharge des produits ménagers et assimilés a été imposée et la loi du 2 février I 995 instaure une autre taxe sur les traitements ou la mise en décharge des déchets industriels spéciaux. <…>

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LA LUTTE COMSTANTE CONTRE LA POLLUTION DES SOLS

La pollution des sols est provoquée par des agents très variés, qu’il s’agisse d’éléments-traces, constitués de métaux, de métalloïdes ou de micropolluants organiques, ou bien de produits phytosanitaires, d’hydrocarbures ou de produits radioactifs. La présence de polluants dans les sols provoque des dommages à la végétation et une concentration d’éléments toxiques dans les végétaux ; c’est la bioaccumulation, redoutable pour l’homme. Les produits chimiques peuvent aussi entraîner dans les sols, la corrosion de structures enterrées. <…>

Les régions minières, les régions d’agriculture intensive, les prés et les terres labourées proches des autoroutes, ainsi que les terrains d’épandage des effluents agro-industriels ou des composts urbains figurent parmi les sites les plus touchés. Les grandes régions industrielles, notamment le Nord-Pas-de-Calais, l’Ile-de-France et Rhône-Alpes, recensent la majeure partie des espaces concernés. Les sites pollués par des activités industrielles ont donné lieu au développement de procédés spécifiques de dépollution.

La politique française en matière de sols et de sites pollués s’appuie sur trois axes : prévenir, traiter et réhabiliter, et connaître. Elle vise notamment à combler les lacunes en données sur les sols, et un état national des sols a été dressé en 2005.

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VILLES ET CAMPAGNES, CENTRALISATION ET DIVERSITE

La France a longtemps été le pays le plus rural et le plus centralisé de tous les pays d’Europe. En 1945, un tiers de la population était paysanne et les villes ne réunissaient pas la moitié des Français. Avec cinq millions d’habitants, Paris était la seule grande métropole suivie par Lille, Lyon et Marseille ; toutes les autres capitales provinciales ne dépassaient guère cent mille habitants. La centralisation du pouvoir monarchique puis républicain faisait de Paris le centre de toute la France, d’où partaient les ordres du gouvernement, mais aussi les innovations ou les révolutions. Le maillage en étoile des routes et des chemins de fer en est encore aujourd’hui une des preuves. Curieusement, cette centralisation autoritaire n'a pas rendu les sociétés provinciales homogènes. Bien au contraire, malgré un pouvoir central fort, l’autorité unique de l’Église catholique, le Code civil, une administration préfectorale omnipotente, une école primaire et des lycées soumis aux mêmes programmes et méthodes pédagogiques, malgré Louis XIV, Napoléon, la Révolution et la guerre de 1914-19I8, qui fit de tous les Français des soldats, malgré tout cela, la diversité des langues, des structures familiales, des orientations idéologiques, des mœurs, des formes de hiérarchies sociales ont perduré et continuent à structurer la société française. <…>

Depuis le milieu du XXe siècle, la place du monde rural n’a cessé de diminuer et la société française est devenue urbaine : les trois quarts de la population habitent en ville, même si cette distinction a perdu une grande partie de son sens. La ville est, en effet, davantage un mode de vie qu'un lieu d’habitation et les différences entre ruraux et campagnards, banlieusards et citadins s’estompent. Plus récemment, les Français ont redécouvert le Sud : Toulouse, Marseille, Montpellier, les villes de la vallée du Rhône, Aix-en-Provence ont connu un développement lié au tourisme, mais aussi à l’expansion du tissu économique et au développement du train à grande vitesse (TGV).

L’héliotropisme doit composer depuis les années quatre-vingt-dix avec une attractivité de plus en plus forte de l’Ouest. Parallèlement, un mouvement de « thalassotropie » se dessine ; les côtes attirent de plus en plus et la construction d’habitations y augmente s’étendant jusqu’à trente kilomètres à l’intérieur des terres.

L’urbanisation grignote petit à petit le territoire, et des zones où villes et villages se succèdent sans discontinuer se développent, notamment dans les vallées de la Loire, du Rhône et de la Garonne. Depuis vingt ans, les capitales régionales connaissent un essor remarquable. Elles s’entourent de zones industrielles, d’universités, de centres de formation, grâce à la collaboration entre les chefs d’entreprises, les élus et les services extérieurs des ministères qui ont joué un rôle décisif de stimulant et de conseil. Les chambres de commerce et d’industrie et les chambres des métiers se sont étoffées de services aux entreprises et de centres de formation technique. C’est peut-être le système bancaire qui s’est le moins bien adapté pour servir la croissance des petites et moyennes entreprises parce qu’il est très centralisé et hiérarchisé. Les universités ont été plus attentives aux débouchés de leurs étudiants et ont créé des spécialisations d’administration des entreprises et de gestion. Les instituts universitaires de technologie et les écoles de commerce se sont multipliés. Les professeurs et les chefs d’entreprises se rencontrent pour organiser des stages pour les élèves ou les apprentis, Les maires des grandes villes, très tôt conscients des exigences culturelles des cadres, ont effectué des aménagements de haut niveau : une salle de concert, un opéra, un orchestre paraissaient nécessaires pour attirer les entreprises modernes, et fixer des techniciens, ingénieurs et cadres commerciaux. Des villes moyennes comme Montpellier ou Rennes deviennent de véritables capitales économiques et culturelles. Ainsi, Montpellier a connu une telle expansion que son agglomération atteint aujourd’hui 450,000 habitants et s’étend presque jusqu’à la mer. Frontignan, Lunel, Lodève, Béziers... se tournent vers cette métropole qui, au-delà des frontières de son département, attire population et activités économiques.

Outre leur croissance démographique, économique et culturelle, ces villes deviennent autant de sièges de décision et de stratégie qui étendent leur influence sur toutes les communes environnantes, voire la région. Leur avenir commun dépend de la capacité de ces métropoles à continuer d'attirer les entreprises.

La principale vertu de la plus petite des 36,000 communes françaises est d’être le premier maillon où se nouent les liens entre les réseaux techniques, politiques et idéologiques départementaux et nationaux et les réseaux familiaux et micro-locaux de voisinage et d’associations.

http://www.driee.ile-de-france.developpement-durable.gouv.fr/protection-de-la-nature